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ou ses enfans. Un instant après il a vu le billet, et m’a dit : il est possible qu’un de mes enfans soit fait prisonnier, vous êtes militaire.....

Il me conduisit ensuite au sommet de l’Abbey Craig, sur la place que le général Wallace, le héros Écossais occupait, quand il battit, avec une armée de dix mille hommes, les Anglais, qui en avaient une six fois plus nombreuse. On y voit encore quelques restes de fortification : mais ce qui est le plus remarquable c’est la beauté de la vue, qui domine un immense pays, dont la fertilité ne ferait pas tort à l’Italie, et qui, par la diversité d’objets, de montagnes, de rivières et de plaines, me semble préférable à celle de Windsor. On a de là, la vue de Stirling, ce qui rend le coup-d’œil encore plus complet, que du château de cette ville ; et en outre celle de l’ouest de la vallée, au milieu de laquelle serpente le Forth, avec des détours si considérables, que de Stirling à Alloa, il n’y a que huit milles par terre, et vingt par la rivière. On voit à cette colline une des carrières, où l’on vient chercher des pierres pour le pavé de Londres, que de petits vaisseaux sont continuellement occupés à charger.

On montrait encore, il y a quelques années près de Stirling, un vieux chêne, sur lequel le brave Wallace s’était reposé pendant que les soldats Anglais le cherchaient dans la forêt, et passèrent