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pas beaucoup, qu’ils vivent en famille, et ne paraissent pas se soucier infiniment des assemblées publiques.

Le bâtiment des registres contient dans un dôme élevé, et digne de la curiosité du voyageur, les archives de l’Écosse. Les papiers sont rangés dans le plus grand ordre, le nom des comtés auxquels ils appartiennent, est écrit dessus en gros caractères. Il n’y a peut-être pas de pays au monde où les propriétés soient plus assurées, et où il y ait moins de danger pour l’acheteur : toutes dettes hypothéquées sur des terres, pour avoir valeur, doivent y être enregistrées, de sorte que l’acquéreur voit tout d’un coup, celles dont est chargée la terre qu’il veut acheter, et ne peut jamais être trompé.

Les montagnes des environs, donnent à cette grande ville un coup-d’œil pittoresque, et lui fournissent d’agréables promenades. Quelques personnes prétendent qu’Arthur-Seat était autrefois un volcan, j’en ai vu des pierres de lave, tirées à quatre ou cinq pieds dessous la surface, entièrement semblables à celles du Vésuve ; la montagne est d’ailleurs entièrement de basalte en partie formée en colonnes : cette montagne peut avoir près de mille pieds d’élévation. L’on découvre à l’est et à l’ouest une étendue de pays de plus de quarante milles ; on a en outre la vue magnifique de l’embouchure du Forth, qui a huit à neuf