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venu l’habiter. Quoique ce palais n’ait rien de très-remarquable, il est sans contredit infiniment préférable à tous ceux du roi d’Angleterre, Hamptoncourt excepté.

On y voit une galerie pleine des portraits des rois d’Écosse, depuis Fergus, 350 av. J. C. : il serait sans doute difficile d’en assurer la ressemblance, mais c’est indifférent, puisqu’on a mis le nom sous chacun d’eux. On y montre les appartemens qu’occupait la reine Marie, meublés comme ils l’étaient alors, en partie brodés de sa main ; près d’eux est le cabinet, où était le fameux Rizzio, lorsqu’il entendit monter les assassins guidés par le roi (Darnley Stwart, Jacques V) ; la porte cachée par où ils entrèrent dans la chambre de la reine, et l’endroit où le malheureux fuyant son sort, fut percé de coups à ses pieds, et cherchant à les parer en s’enveloppant dans sa robe.

Dans un caveau de la chapelle, dont le toit tomba il y a une quarantaine d’années, on vous fait voir quelques vieux os, entre autres le crâne de Jacques I.er, roi d’Écosse, les os des cuisses de ce même lord Darnley (Jacques V), qui avait épousé la reine Marie et d’où est descendue la famille royale des Stwarts. Ces os sont d’une longueur prodigieuse ; lord Darnley ne pouvait pas avoir moins de six pieds et demi. On voit aussi un beau monument en marbre blanc, mais