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de chasser les vapeurs qui doivent s’élever de ce fond marécageux. Le château est situé à l’extrémité du même roc que la vieille ville, et ne peut être abordé que par la principale rue ; partout ailleurs, le roc est escarpé à la hauteur d’à-peu-près deux cents pieds. Il domine la ville de toutes parts, et pourrait dans un moment la foudroyer, quoiqu’il ne puisse la défendre en aucune manière. Cela semble un assez mauvais voisinage, car si l’ennemi se présentait, le château seul ferait de la résistance, et on ne pourrait l’attaquer ou le défendre, sans la destruction de la ville.

Il y a dans cette direction entre l’Océan et la mer occidentale, plusieurs rochers isolés comme celui d’Édimbourg, dont le côté rapide se trouve toujours tourné à l’ouest, tandis que la montée est aisée à l’est. Cela a induit beaucoup de gens à faire des conjectures anti-diluviennes, assez curieuses, mais hors de propos. Cependant il est sûr que le côté rapide de la plupart des montagnes d’Écosse est à l’ouest, et que cela a certainement dû être produit par une cause quelconque.

La cathédrale, ou du moins l’église qui en servait autrefois, est très-vieille, mal située, et divisée en quatre paroisses distinctes, sans beaucoup de goût ; c’est ainsi, que sont à-peu-près toutes les églises d’Écosse : elles sont surchargées de bancs,