d’une espèce de jonc, qui porte une houppe de soie blanche, qui fait un fort bel effet sur la terre, et que je suis étonné, qu’on n’ait pas cherché à filer : je rencontrai sur le chemin de Berwick à Dunbar, une vallée étroite et profonde de près de deux cents pieds ; on a jeté dessus un beau pont, dont les piles sont bâties dans le ruisseau, qui coule au bas.
Les ruines du château de Dunbar donnent à penser que cette ville a été plus considérable autrefois. Ce fut près de là, que Cromwell défit Charles II, au nom du Seigneur, à ce qu’il disait ; tandis que les ministres qui étaient dans l’armée du roi, le forcèrent à livrer bataille contre son gré, en l’assurant que le Seigneur leur avait apparu en songe, et avait remis Agag et son armée entre leurs mains.
Je vis à Haddington une foire, qui ressemblait assez à une foire française ; il y avait des violons, différens instrumens de musique, des farces, et ces bonnes gens dansaient et s’amusaient de tout leur cœur.
Le pays depuis Dunbar jusqu’à Édimbourg est très-fertile ; la chaleur dans cette large vallée du Forth m’a semblé plus considérable qu’en Angleterre. Ce qui prouve que ce n’est pas seulement une idée, c’est, qu’il y a dans les marchés, autant de fraises que sur le continent à cette époque, et pas beaucoup plus cher.