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Quand tu dépeins les faits de cet homme intrépide,
Quel mortel peut te suivre en ton essor rapide ?
C’est le sublime vol de l’aigle audacieux ;
C’est Tacite écrivant, aux plus beaux jours de Rome,
Ses Annales, peinture admirable de l’homme,
Et de l’antiquité monument précieux.

Mais lorsque, fatigué de ton vol pindaresque,
Tu descends et tu prends un ton mélancolique,
Et que de ton pays tu chantes les malheurs,
Le plus doux des liens, l’amour de la patrie,
Respire dans tes vers, dont la douce harmonie
Est un parfum divin qui pénètre nos cœurs.

Si de nouveaux accords s’échappent de ta lyre,
Si tu chantes l’amour, ses charmes, son délire,
Ses chagrins, ses plaisirs, ses doux épanchements,
C’est l’accent de Parny ; nous croyons lire encore
Ses vers charmants, écrits pour son Eléonore,
Où respirent du cœur les plus doux sentiments.