La liberté fut pour toi une tendre mère ;
Tu défendis ses droits ; sur l’autel populaire
Ta main sacrifia ses lâches oppresseurs.
Au peuple qu’opprimait un despote en démence
Ta voix se fit entendre ; il comprit sa puissance,
Et d’un trône odieux chassa les possesseurs.
Oui ! ta part fut immense en ces jours de victoire,
Où la France s’acquit une éternelle gloire
En brisant le pouvoir d’un tyran, pour toujours.
Le quatorze Juillet vit crouler la Bastille,
Glorieux souvenir qui dans l’histoire brille,
Mais dont l’éclat pâlit au soleil des Trois Jours.
Quand le calme qui naît après un choc horrible
Fut rétabli, quand se levant terrible
Le peuple eut recouvré ses droits les plus sacrés,
Comme lui tu rentras dans l’ordre et le silence ;
Tu ne voulais rien être, et ton indépendance
Des honneurs refusa de montrer les degrés.
Page:Latil - Les Éphémères, 1841.djvu/72
Cette page n’a pas encore été corrigée