La belle Louisiane a bercé mon enfance,
Et ses fils, tu le sais, au seul nom de la France
Sentent tous palpiter leurs cœurs.
Ils n’ont pas oublié qu’aux jours de la victoire
L’étendard des Français, l’étendard de la gloire,
Les couvrait de ses plis vainqueurs.
Oui, nous aimons la France, et, reniés par elle,
Nous lui gardons encore une amitié fidèle.
Aussi tout génie éclatant,
Tout astre aux rayons d’or, dont la lumière pure
Brille au ciel azuré de sa littérature
Obtient notre culte constant.
À peine je quittais les bancs et la grammaire,
J’avais treize ans ; déjà l’horizon littéraire
Te voyait radieux. Ton disque étincelant
Éclipsait de ses feux, de sa clarté magique,
Tous ces astres nouveaux, pléiade poétique,
Qu’à peine on découvrait quand brillait ton talent.
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