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Vous savourez en paix les douceurs de la vie,
Et de ces vains plaisirs qu’en ces lieux [1] on envie
Aucun ne vient troubler votre sérénité.
Ah ! conservez longtemps cette aimable innocence !
Le chagrin vient trop tôt, et souvent la souffrance
Succède à la félicité.

Oui ! folâtrez, courez dans vos vertes prairies,
Enfant, promenez-y vos chères rêveries ;
Bercez-vous sur les flots de la vie et du temps.
L’amour, en vous voyant de roses couronnée,
Sourit et vous prépare un heureux hyménée,
Qu’embellira votre printemps.

Février 1840

  1. Nouvelle-Orléans