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Ô toi, dont un seul mot m’afflige ou me torture ;
Toi, qui feins d’ignorer le tourment que j’endure ;
Oh ! daigne m’écouter ! daigne entendre ma voix,
Qui s’élève en ce jour pour la dernière fois.
Rends-moi donc, Idéa, la puissance infinie
Qu’un ange ou qu’un démon te donne sur ma vie !
Vois mes nuits sans sommeil, et mes jours sans repos ;
Faible nocher battu sans cesse par les flots,
Et d’écueil en écueil jeté par la tempête,
Je ne puis rencontrer un abri pour ma tête.
Quand pourrai-je, ô mon Dieu, me voir surgir au port ?
Ah ! j’en aperçois un, le plus sûr…c’est la mort ! ! !
5 mai 18…