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Je vais tenter encor les flots de l’existence,
Et braver, sans pâlir, le vent de la souffrance.
Mais si, cherchant le port de la félicité,
Sur l’Océan du monde et de l’adversité,
Mon vaisseau, mutilé par les flots et l’orage,
S’engloutit dans la vague et loin de tout rivage ;
Si mon unique espoir se brise sur l’écueil,
Et qu’au lieu du bonheur je trouve le cercueil,
Ma sœur, près de fermer les yeux à la lumière,
Je bénirai tes jours, à mon heure dernière ;
Et, en franchissant les airs, pour remonter au ciel,
Mon âme ira t’attendre au séjour éternel !!…
Septembre 1839