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Sans l’envie un laurier est un rameau vulgaire,
Qui des hommes jamais ne fixe la paupière ;
D’aigle, avant la couvée, il me simule un nid.
C’est lorsque le génie, avec ses pleurs d’Achille,
L’a longtemps arrosé, que cette branche vile
Se change en rameau bénit !

Ami, quand cessera pour nous deux la bataille,
Si de notre âme encore on veut savoir la taille,
Exhibons aux regards notre glaive brisé !
Il faut pour qu’on le croie et noble et formidable,
Qu’il soit moins scintillant, moins au soleil semblable,
Et par des flots de sang bronzé !

Sans Xercès, qu’eût été le fier soldat de Sparte ?
Sans l’Anglais à Toulon, le géant Bonaparte ?
C’est peu d’avoir un cœur, il faut montrer ce cœur !
Il faut, pour rehausser du talent l’apanage,
Qu’il ait foulé le front du reptile sauvage,
Que de Python il soit vainqueur !