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Ah ! si de la patrie un touchant souvenir,
Pour tes Chansons, t’assure un nom dans l’avenir,
Et si de Rien-ou-Moi notre orgueil se décore,
Il attend aujourd’hui de nobles chants encore !
Va ! ton destin est beau, digne fils d’Apollon !
Ton nom retentira dans le sacré vallon.
Si tu voguas longtemps sur la tourmente amère,
Si l’aveugle fortune, inconstante et légère,
Ne t’a point prodigué ses fragiles présents,
Tu dois t’en consoler par tes heureux talents.
Octobre 1838