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qu’il avoit produit sur elle la première nuit de son emprisonnement, qu’il étoit somnifère ; et quoiqu’elle eut bien désiré pouvoir oublier ses chagrins, elle n’osa pas s’exposer à retomber dans un état d’insensibilité.

Ainsi se passèrent six jours, pendant lesquels personne n’entra dans sa prison que Kroonzer. À l’heure accoutumée, il ne manquoit pas d’arriver. Mais elle ne put jamais en obtenir un seul mot de réponse aux questions qu’elle lui adressa.

Elle n’entendit plus le bruit qui lui avoit d’abord causé tant de plaisir et ensuite tant d’effroi, le second jour de sa captivité. Elle en conclut qu’elle étoit prisonnière pour la vie. Le désespoir commença à céder la place à une tranquille mélancolie.

Vers le milieu de la septième nuit, elle fut tirée du profond sommeil dans lequel elle étoit ensévelie depuis plusieurs heures, par un violent coup de