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séquence elle obéit à l’instant. Ralberg l’attendoit au bas de l’escalier. Il la prit dans ses bras, et la plaçant sur un cheval devant son camarade, il monta lui-même sur un autre, que le paysan tint jusqu’à ce qu’il fut dessus.

Des ténèbres épaisses couvroient l’horizon. Le silence effrayant de la forêt n’étoit troublé que par le bruit sourd des vents précurseurs de l’orage.

Bientôt de pâles éclairs sillonnèrent l’atmosphère. D’épouvantables coups de tonnerre se succédèrent avec rapidité. Après avoir voyagé pendant deux heures, au milieu de cet effrayant combat des élémens et d’une obscurité profonde, l’orage, qui heureusement n’avoit pas été accompagné de pluie, commença à se calmer. La foible lumière de la lune vint éclairer leurs pas.

Lauretta s’apperçut alors qu’ils étoient au fond d’une vallée profonde.