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gante. Il avoit eu, comme son frère, une éducation très-soignée. Mais ne s’étant pas, à beaucoup près, autant livré à l’étude, il étoit moins instruit. Cependant, sa conversation étoit vive et spirituelle. Naturellement violent et emporté, sa colère ne duroit qu’un instant.

Parvenu à sa vingt-deuxième année, Frédéric devint amoureux d’une demoiselle du Luxemburg. Elle étoit belle, mais extrêmement délicate, orpheline, et très-riche. Frédéric acheta une maison dans le voisinage du château de son frère, et lorsqu’il eut épousé sa bien aimée Sophie, il crut s’être assuré, pour toujours, le plus haut degré de bonheur, dont il soit donné à l’homme de jouir.

Avant la fin de la première année de son mariage, la naissance d’un fils vint le combler de joie.

Le comte Alphonse, témoin du bonheur de son frère, désira de le partager.