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équestre de Philippe-le-Bel[1]. Les cercueils en plomb servirent à faire des balles ; enfin, le trésor[2], dont il ne reste que quelques morceaux, fut jeté dans le creuset de la Monnaie ou dispersé.


    se voit encore au Salon des Beaux-Arts, dans le cloître près de la chapelle. On fera remarquer à ce sujet que lors de la translation des monumens historiques de l’ancien musée des Petits-Augustins, à Versailles, on enleva un certain nombre de mausolées dont les statues ont seules reparu dans le nouveau musée, dépourvues de la décoration qui les accompagnait originairement. Pour citer quelques exemples, les armoiries, l’épitaphe, les pilastres du tombeau du cardinal Mazarin, la décoration architectorale du tombeau du commandant de Souvré, les épitaphes de Caylus et de Chérin, l’écusson, l’épitaphe et la tombe de Raymond Philippeaux, conseiller d’état, etc., etc., transférés à Versailles, n’ont pas été rétablis dans les galeries du musée. 11o Statue en marbre blanc, à genoux, d’Albert de Gondi, duc de Retz, maréchal de France. Monument composé comme celui du cardinal de Gondi. XVIIe siècle. Même observation. L’effigie du maréchal fait partie du musée de Versailles. 12o Louis XIV, à genoux, statue en marbre blanc, par Coyzevox. Rendu à Notre-Dame en 1816, enlevée en 1832, puis transportée dans la chapelle de Versailles. 13o Louis XIII, à genoux, sculpté en marbre blanc, par Guillaume Coustou. Même observation que pour la statue de Louis XIV. 14o Groupe de la descente de croix, par Nicolas Coustou. Réintégré à Notre-Dame. 15o Mausolée du comte d’Harcourt, par Pigalle. Réintégré à Notre-Dame, maladroitement restauré. 16o Le Christ au tombeau, bas-relief, par Vassé. À Notre-Dame, au maître-autel, 17o Statues, en marbre blanc, de Saint-Louis et de Saint-Maurice, sculptées en marbre blanc, par Jacques Rousseau, pour la chapelle de Noailles, XVIIIe siècle. Ces figures ont été données à l’église de Choisy-le-Roy.

  1. Il existe aux Archives du royaume des dessins très complets et très bien exécutés de toutes ces tombes. M. Gilbert, conservateur de Notre-Dame, possède un dessin, peut-être unique, de la statue de Philippe-le-Bel.
  2. Voir aux Archives du royaume, les procès-verbaux détaillés de tous les objets qui composaient le trésor.