par la suite entre un « pessimisme de la force »
et un « pessimisme de la faiblesse ». Et cette
distinction fournira un élément capital de toutes
ses théories. La signification en est à peu
près la suivante.
L’idée du non-sens de l’univers, de l’absurdité et de la contradiction naturelles de la condition humaine peut par elle-même aussi bien exalter que déprimer l’énergie. L’effet dépend des dispositions des âmes qui la conçoivent. Les forces créatrices de l’homme peuvent trouver un souverain excitant dans cette pensée que rien de bon et de beau, de propre à honorer, à orner la vie et à la faire aimer ne saurait exister que par leur œuvre. Nous pouvons également nous sentir accablés par la dérision que la nature des choses et notre propre nature opposent à nos vœux, dès lors nous aspirerons à tout ce qui peut assoupir et éteindre en nous le sentiment d’être. Entre cette « attitude pour vivre » et cette « attitude pour mourir », la logique ne se prononce pas. Selon que l’activité esthétique