ciente, qui s’ajouta aux raisons sentimentales
tirées de l’amitié et du souvenir pour mettre la
plume à la main de Nietzsche célébrateur de
Wagner. On remarquera qu’elle lui permettait
de prêter en partie à Wagner ses conceptions
propres, ses rèves, sa personnalité, sans être
précisément insincère. C’est une idée qu’il faut
bien appeler révolutionnaire et prophétique. On
ne la juge pas et on se garde surtout de l’approuver
en elle-même. On veut dire qu’elle fournit
une interprétation d’ensemble de Richard
Wagner à Bayreuth, qui supprime dans une
large mesure le scandale logique et moral qui
résulterait d’une comparaison détaillée du contenu
de cet écrit apologétique avec les notes personnelles
de Nietzsche sur Wagner.
III
Richard Wagner à Bayreuth contient en outre deux théories dignes d’attention sur la musique en général.