Wagner en ait compris les véritables principes et la véritable direction pour êfre grand. Il suffit qu’il en ait aperçu la nécessité et qu’il n’ait pas tenté moins. En imposant à tous les arts, à tous leurs moyens, un emploi qu’ils n’avaient jamais reçu, si forcé et même si peu à imiter soit-il pour l’avenir, il a remis en question toute l’esthétique et, par elle, de proche en proche, tous les éléments de la culture, des mœurs et de l’ordre social.
Parce que Wagner, après avoir arraché à leur domaine, à leurs destinations et à leurs disciplines traditionnelles toutes les forces esthétiques, en a refait, en prodigieux « improvisateur », la synthèse dans son œuvre d’art, cette synthèse fût-elle au fond grossière et fragile, Wagner n’en mérite pas moins d’être appelé un « simplificateur du monde[1] ». C’est le titre qui convient à tous les esprits de qui partent les grandes impulsions et rénovations.
Voilà, je crois, l’idée plus ou moins cons-
- ↑ R. W. in B., p.524.