Richard Wagner à Bayreuth est une apologie. Mais quel est exactement le sens de cette apologie ?
L’art de Wagner est une école d’héroïsme.
Pour nous Bayreuth signifie la consécration matinale au jour de combat[1].
Et quel combat ? Celui qu’une jeunesse généreuse rêve d’entreprendre contre le règne de « la violence, du mensonge, de l’injustice, de l’ignorance ». Wagner ne livre pas précisément ce combat, mais il en rend les âmes capables :
Les luttes qu’il représente sont des simplifications des luttes réelles de la vie ; ses problèmes sont des abréviations du calcul infiniment compliqué des actions et volitions humaines. Mais la grandeur et la nécessité de l’art consistent précisément en ce qu’il suscite l’apparence d’un monde plus simple, d’une solution plus brève des énigmes de la vie[2].
Par opposition à l’art moderne qui « se propose pour tâche de procurer l’apathie ou l’i-