seurs, des savants et des artistes qui portent la
marque du XIXe siècle. Ç’a été là le primum
movens et le centre des réflexions et des analyses
portées par ce puissant esprit dans toutes les
directions de la psychologie, de l’esthétique et
de l’histoire.
En tant qu’elle suit ce dessein et, que l’ardeur de sensibilité personnelle du critique ne sert qu’à faire de ses observations des flèches qui s’enfoncent dans l’objet observé, l’œuvre de Nietzsche est une des plus dignes de méditation du XIXe siècle. Nulle ne fait plus penser.
Malheureusement, tandis qu’il scrute et juge son époque et qu’il découvre (pour son compte au moins) dans cette expérience particulière de l’histoire tant de lois générales de la nature humaine et de la civilisation ; Frédéric Nietzsche occupe excessivement l’esprit de Frédéric Nietzsche. Ses grandes clairvoyances, il les a acquises par des désillusions pénibles assurément ; mais la joie de comprendre pouvait en adoucir l’amertume, et, après tout, est-ce un lot si rare que