une forme rude et brutale qui combine superficiellement
Spontini, Bellini, Meyerbeer, Weber,
et où il n’y a à remarquer qu’une certaine
chaleur de mouvement, Wagner n’a-t-il pas
prouvé n’avoir aucune conviction, aucune tradition
musicale native ? Du moins Nietzsche doit-il
l’avoir senti ainsi pour oser écrire :
Aucun de nos grands musiciens n’était encore à 28 ans un aussi mauvais musicien que Wagner.
Pensée qui fait immédiatement suite à celle-ci :
J’ai souvent conçu ce doute insensé : Wagner a-t-il le don musical[1] ?
Schumann, après la représentation de Tannhäuser, écrivait sous une impression analogue :
Un opéra dont on ne peut parler brièvement. Assurément il y a là une touche géniale. Si l’auteur était un musicien aussi mélodieux qu’il est intelligent, il serait l’homme de l’époque[2].
4. — Il résulte de ces caractéristiques que