public que tel personnage est en proie à un sentiment
belliqueux, qu’une sonnerie de trompette,
et qui attache à la fureur, à l’amour, au désespoir,
à la rêverie, à la prière, à la pluie et au
beau temps, des formules également nécessaires
et consacrées.
Le public philistin jouit par tous les pores de cette a musique dramatique » qui a toujours honte d’ellemême, sans rien remarquer de sa honte et de sa contrainte[1].
Si le compositeur a du génie, il lui arrivera à tout instant d’échapper au lit de Procuste du genre pour se livrer à l’inspiration dionysiaque et écrire des pages de véritable musique. En ce cas il vaut mieux que le drame ait peu d’intérêt et de mouvement en lui-même, et que « le librettiste n’ait fait que mettre à la disposition du musicien les types dramatiques usuels esquissés avec la roideur immuable des figures égyptiennes ». Abandon à l’émotion musicale et intérêt actif pris au drame formant deux
- ↑ T. IX, p. 228.