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arriver, de se tromper eux-mêmes en cherchant à mettre d’accord les faits et leurs tendances.

« Sans méconnaître donc le moins du monde, — dit le professeur Huber dans sa Concordia — l’utilité relative des caisses d’épargne, de secours et des caisses contre la maladie, ces bonnes institutions peuvent entraîner avec elles de grands inconvénients négatifs en empêchant le mieux de se produire ».

Et assurément, si jamais ces institutions disposaient des forces de tout le mouvement ouvrier allemand, ou arrivaient à y semer la division, ces inconvénients négatifs se feraient sentir à un très haut degré ; rien ne serait plus propre à retarder l’avènement du mieux. Mais, — votre lettre le reconnait, — dans différents journaux, de tous côtés, on vous recommande, pour améliorer le sort de la classe ouvrière, de recourir aux associations de Schulze (de Delitzsch), à ses sociétés d’avances et de crédit, de matières premières, de consommation.

Je me permets de vous demander de plus en plus votre attention.

On peut considérer Schulze (de Delitzsch) sous trois rapports.

Au point de vue politique, il appartient au parti progressiste dont nous nous sommes déjà occupé plus haut.

Il émet aussi la prétention d’être un économiste. À ce point de vue, comme économiste théoricien, il se tient complètement sur le terrain de l’école libérale, en partage toutes les erreurs, les illusions, l’aveuglement. Les conférences qu’il a faites jusqu’à présent dans les associations berlinoises en sont une preuve frappante :