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la moindre chose. Et c’est ainsi que vous terminez ce chapitre qui porte le titre glorieux de Forme du travail dans la société humaine.

Suit le petit chapitre (p. 16). La division du travail dans ses différents embranchements, en particulier.

Mais au lieu d’exposer la division du travail dans ses différents embranchements en particulier, au lieu d’examiner et de démontrer quel est l’effet de la division du travail sur la situation des différents agents du travail en particulier, nous ne voyons qu’une suite de lieux communs qu’on trouve dans chaque abrégé et même dans les livres d’enfants sur le perfectionnement augmenté du travail par suite de sa division, sur l’empêchement de la dissipation du capital pendant le travail, favorisé par cette division, et sur l’utilisation rendue possible, moyennant cette division des forces de la nature et des trésors des différentes zones ; en d’autres termes : tandis que par votre titre vous promettez de traiter la division du travail dans ses différents embranchements en particulier, vous la traitez sur la division du travail en général.

Vous ne comprenez pas seulement le sens de vos propres en-tête de chapitres ! En-tête et contenu riment ensemble comme hallebarde et miséricorde.

En disant que vous ne faites que délayer des choses devenues depuis longtemps lieux communs, j’ai dit trop peu. J’aurais dû ajouter que vous les délayez et les gâtez !

Il y a environ cent ans qu’Adam Smith, d’après l’exemple de Ferguson[1], décrivit amplement les

  1. Adam Ferguson, An essay on the history of civil society, éd. Basel, part. IV, sect. I. Of the séparation of Arts and Professions. — Ferguson est plus objectif qu’Adam Smith, en