drons à connaître la valeur critique pendant toute la durée de cet exposé. Besoin, effort, satisfaction, répétez-vous comme son fidèle Sosie ; mais, comme Allemand, vous savez que, chez nous autres, Allemands, il ne suffit pas de faire de l’esprit sur telle chose, mais qu’il faut prendre, pour point de départ, des définitions basées et réfléchies, des distinctions précises et compréhensibles.
Vous voulez donc, avant tout, avoir devant vos travailleurs l’apparence de la réflexion sérieuse ; vous appuyez le doigt sur le front, et vous faites une distinction entre — le besoin de manger et de boire et la faim et la soif ou le désir de manger et de boire ; — entre le besoin de repos et la fatigue ou le désir de repos.
Nous autres, simples mortels, nous croyions toujours, et probablement vos travailleurs, avant de vous avoir entendu, avaient toujours cru aussi, que le besoin et le désir de la satisfaction étaient la même chose, exprimée en termes différents. Dans notre faiblesse intellectuelle, nous avions soutenu, jusqu’à présent, que le besoin de manger
service, selon la théorie de Bastiat), ce service à M. Bastiat, avec la permission de M. Faucher. Mais il serait aussi superflu que désagréable pour le lecteur, comme pour l’auteur, de citer constamment, à côté des paroles du Bastiat allemand, les paroles identiques du Schulze français. Il suffit de constater une fois pour toutes cette identité, dont peut se persuader tout Allemand connaissant le français et tout français connaissant l’allemand. Seulement, là où l’intérêt de la précision et de l’exactitude critique l’exigera, comme, par exemple, à la théorie de la valeur et des services, nous nous permettrons de citer, à côté de la traduction de M. Schulze, les propres mots de M. Bastiat, et de l’interroger à part. Ça et là M. Schulze dit certainement des absurdités qu’on ne saurait mettre sur le compte de Bastiat, et en ce cas, par justice pour ce dernier, nous ne manquerons pas de les noter.)