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Blanc, était son ami personnel), le plus grand savant de France, l’ami de Humbolt, dit, le 5 juillet 1848 devant la commission d’enquête (Rapport de la commission d’enquête, p. 288) : C’est M. Marie qui s’est occupé de l’organisation des ateliers nationaux. (Marie était connu comme l’ennemi le plus acharné de Louis Blanc, et en général de toute la minorité socialiste dans le gouvernement provisoire.)

M. Emile Thomas, nommé par M. Marie directeur des ateliers nationaux, fut, comme nous l’entendrons de lui-même, un instrument tout dévoué à celui-ci, et absolument hostile à Louis Blanc.

Ce directeur des ateliers nationaux dit dans sa déposition faite sous serment, devant la commission d’enquête, le 5 juillet 1848 (Rapport de la commission d’enquête, p. 352, 358) : « Jamais je n’ai parlé à M. Louis Blanc ; je ne le connais pas. » Et : « Pendant que j’ai été aux ateliers, j’ai vu M. Marie tous les jours, souvent deux fois par jour ; MM. Recurt, Buchez et Marrast (ennemis des socialistes) presque tous les jours ; j’ai vu une seule fois M. de Lamartine, jamais M. Ledru-Rollin, jamais M. Louis Blanc, jamais M. Flocon, jamais M. Albert. »

(Les trois derniers formaient la minorité socialiste du gouvernement ; Ledru-Rollin représentait l’opinion moyenne.)

Et dans sa déposition du 28 juin 1848, le même directeur des ateliers nationaux dit (Rapport de la commission d’enquête, p. 353) : « J’ai toujours marché avec la Mairie de Paris contre l’influence de MM. Ledru-Rollin, Flocon et autres. J’étais en hostilité ouverte avec le Luxembourg. Je combattais ouvertement l’influence de M. Louis Blanc. »

Les décrets du 27 février et du 6 mars 1848 par