Page:Lassalle - Capital et travail.djvu/288

Cette page n’a pas encore été corrigée

à lui toutes les entreprises industrielles et les exercer pour le compte du public.

Ainsi vous vous êtes rendu coupable de la même ignorance que M. Bernstein, le rédacteur de la Volkszeitung. Mais votre cas est bien plus grave.

Quand vous fîtes imprimer votre Catéchisme, mon écrit qui dévoile le véritable état de choses sur ces ateliers nationaux avait déjà paru ; car il porte la date du 24 avril 1863, et votre préface est datée de Berlin, mai 1863.

Par conséquent vous deviez déjà connaître cet écrit.

Qu’on juge du front d’airain qu’il faut avoir, ou plutôt (car cette image est encore trop noble) de l’âme menteuse de petit bourgeois visant au gain, pour répéter cette même observation, après que l’écrit en question avait déjà paru, et que pour cette raison, je joins à cette œuvre, comme pièce additionnelle A !

C’est ma première excuse ! Allons à la seconde !

Dans ma Lettre ouverte, j’avais développé la loi d’airain du travail, et j’avais dit (p. 16) : Dans toute l’école libérale il n’y a pas un seul économiste digne d’être nommé, qui le nie. Adam Smith aussi bien que Say, Ricardo que Malthus, Bastiat que John Stuart Mill, sont d’accord pour le reconnaître. Il règne sur ce point une entente commune de tous les hommes de la science.

Un cri de rage inexprimable partit des entrailles de la bourgeoisie, parce que j’avais dévoilé devant le peuple ces mystères de Cérès !

Il était urgent de mentir effrontément.

Avant tout, ce fut M. Max Wirth qui reçut de ses patrons les ordres en conséquence. Il fit le premier pas, et dans des articles qui, du Journal du Rhin de Düsseldorf à la Réforme de Berlin et au Journal allemand du Sud, se répercutèrent éga-