Mais je ne vous croyais pas ignorant et malhonnête au point d’y participer vous-même et directement. Je croyais que vous laissiez ce noble métier aux gens de votre parti.
Gomme je l’ai dit, je ne connaissais pas encore le Catéchisme. Le premier grand argument avec lequel votre parti voulut m’abattre, ce fut de dire que je cherchais à ressusciter les ateliers nationaux de Louis Blanc, en 1848. Toutes les feuilles de votre parti retentissaient alors journellement contre moi de ce reproche triomphant ! Je saisis la Volkszeitung qui se distinguait surtout par sa rage contre moi, et dans une réponse qui parut dans la Deutsche Allgemeine Zeitung, le 24 avril 1863, je la clouai au pilori de son ignorance.
Mais comme je ne trouvai rien dans les journaux qui pût faire supposer que par vos discours vous fussiez le fauteur d’une si colossale ignorance, je me fis toujours, par ce même sentiment de justice exagéré, un devoir de le constater.
C’est pourquoi dans mon discours de Francfort, lorsque j’en fis mention, je dis expressément[1] : Monsieur Schulze ne l’a pas dit ; il parlait des associations subventionnées qui se sont formées à Paris après la ruine des ateliers nationaux, etc. Maintenant, au contraire, je trouve dans votre Catéchisme que vous l’avez dit expressément. Vous dites là contre moi (p. 82) : Nous rappelons surtout les propositions de Louis Blanc et les ateliers nationaux de 1848, en France. D’après ces propositions l’État, dans le but de supprimer la funeste concurrence et la prépondérance pernicieuse du capital privé, doit successivement attirer
- ↑ Manuel des travailleurs, p. 48.