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ciations agricoles, dont la possibilité a été mise particulièrement en doute[1].

Nous tâcherons de faire ressortir à la hâte les raisons qui font que les associations productives agricoles ne peuvent arriver à toute leur productivité que lorsque l’agriculture est exercée sur un grand pied. La plupart des améliorations du sol présentent un achat de rentes, une dépense de capital, qui se restitue pendant une longue suite d’années comme rente, mais qui ne peut plus être retirée tout d’un coup comme capital. Mais en vertu de l’obligation de restituer au créancier, après un certain nombre d’années, tout capital emprunté sur hypothèque et par l’amélioration du sol converti en rente, comme capital, le propriétaire foncier, s’il n’est pas un grand capitaliste lui-même (ce qui ne peut être qu’un cas exceptionnel), se trouve dans l’impossibilité de faire les améliorations du sol les plus importantes et les plus lucratives[2].

Ce n’est que l’association productive qui, avec ses grands moyens, serait en état de les exécuter.

Il ne petit être question ici qu’en ce peu de mots de la productivité et des revenus naturels toujours croissants de l’agriculture qui résulteraient de la grande culture.

Mais demandons-nous d’abord pourquoi M. Fawcett regarde l’association productive comme plus avantageuse encore pour l’agriculture que pour l’industrie.

Il dit : The trade to which the coopérative principle is applied ought not to be of a speculative

  1. Manual of Political Economy. London, 1863, p. 292.
  2. Comp. la brochure de Rodbertus, la Crise commerciale, et le besoin de crédit des propriétaires fonciers.