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dans ma Réponse publique), par l’union de crédit et d’assurance des associations, c’est l’association productive qui en chaque lieu se divise en différentes branches de production. Il y aurait donc bientôt dans chaque lieu une concentration de toute une branche de production en une seule association, et dès lors toute concurrence entre les associations d’une ville serait a priori impossible ; et par là, comme vous le voyez, le risque que court l’entrepreneur isolé pour son capital, serait écarté pour l’association, qui marcherait d’un pas assuré vers l’épanouissement toujours croissant, propre à la production.

En outre, comme je l’ai déjà dit, j’ai fait dans ma Lettre ouverte l’observation que non seulement une union de crédit devait embrasser toutes les associations ouvrières, mais qu’elles devaient être englobées aussi dans une union d’assurance, soit toutes les associations en général, soit toutes— les associations du même métier, ce qui serait peut-être plus pratique, pour égaliser toutes les pertes éventuelles et les rendre insensibles. La communication réciproque des bilans et des livres de commerce et leur examen dans le sein des associations du même métier de tout le pays, les mettraient à même de pouvoir transporter dans des endroits plus avantageusement situés les branches de travail qui, pour des raisons particulières, ne peuvent pas prospérer dans certaines villes.

Ainsi le risque du capital n’existe pas pour les associations ouvrières, puisqu’il n’existe que pour les producteurs isolés qui se font une concurrence réciproque, ce qui n’a pas lieu pour la production qui est représentée par l’association.

Vous voyez maintenant très clairement comment, pièce par pièce, s’écroule tout l’échafaudage sur le-