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hausse, elle ne sert quelquefois, par la forte impulsion qu’elle excerce sur l’augmentation ouvrière, qu’à aggraver leur situation et à la rendre plus triste qu’auparavant.

Il est également inutile, M. Schulze, de mentionner qu’il n’y a pas d’entrepreneurs, si magnanimes soient-ils, qui puissent changer ces rapports, et celui qui l’essayerait sentirait son bras arrêté par le voisin, et le poignard de la concurrence libre, avec laquelle il ne pourrait plus marquer le pas, lui traverserait la poitrine.

Sous le régime de la concurrence libre, l’entrepreneur regarde donc le travailleur comme une marchandise ! Le travailleur, c’est le travail, et le travail c’est un produit de la somme de frais nécessaires à la production.

Voilà ce qui détermine sous la concurrence libre, la physionomie sociale de notre époque. Les rapports antérieurs du maître et de l'esclave de l’antiquité, du seigneur féodal et du serf ou du vassal, étaient, malgré tout, des rapports humains.

Humains ! M. Schulze, non pas dans le sens philanthropique du mot (c’est-à-dire dans le sons des relations plus ou moins bonnes), je n’en parle pas ici, quoique les travailleurs de notre temps soient loin d’avoir le même sort que les Grecs et les Romains, avec leur sens humanitaire, faisaient ordinairement à leurs esclaves. Mais humains relativement à l’idée fondamentale qui détermine le rapport même, et de laquelle découle tout le reste.

    enchérissement ou d’une baisse de l’argent, comme d’autre part le salaire de travail est le dernier qui, en suite d’une surabondance de marchandises ou d’une hausse d’argent, baisse de nouveau. » Comp. mes Impôts indirects et la situation de la classe travailleuse.