Page:Lassalle - Capital et travail.djvu/237

Cette page n’a pas encore été corrigée

d’aujourd’hui) peut avoir des suites très désagréables et ruineuses pour l’entrepreneur ou le capitaliste isolé. L’entrepreneur ou le capitaliste isolé peut être obligé de vendre sa marchandise au marché, à tout prix, si le pendule oscille vers la baisse, et il ne pourra plus être au marché si le pendule oscille vers la hausse. Mais cela n’atteint que l’entrepreneur ou le capitaliste isolé, jamais la classe des entrepreneurs (Unternehmerstand) ou le capital, qui au contraire, tandis que les petits entrepreneurs et les petits capitalistes sont écrasés par le jeu de ces oscillations du pendule et éloignés de la concurrence, manifeste le jeu libre de ses forces ou l'absorption du petit capital par le grand.

Pour le capital, ces oscillations du pendule sont aplanies en moyenne par la loi qui les détermine, — le temps de travail.

Pas une heure de travail, pas une goutte de sueur du travailleur n’est perdue pour l'ensemble des entrepreneurs, pour le capital, dans le prix des produits. Goutte par goutte, tout lui est finalement payé par le consommateur.

Si telle est la situation des entrepreneurs vis-à-vis des consommateurs, comment se détermine dans la répartition du profit de production, qui a lieu entre l’entrepreneur et le travailleur, la part définitive de chacun, l’entrepreneur ayant entre ses mains, dans la forme individuelle actuelle de production, le produit, et par conséquent le montant de ce produit ?

Je l’ai dit dans ma Lettre ouverte : la moyenne du salaire de travail dans les conditions de production d’aujourd’hui est, par une inexorable nécessité, limitée à l'entretien nécessaire en usage dans le peuple.

Vous et vos partisans, avez protesté contre cette