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établi un système de crédit extrêmement compliqué, permettant à chacun de placer productivement son capital dans sa production et son excédant constant ou momentané dans la production d’autrui, sous différentes formes, prêts, lettres de change, commandites ou actions, etc., etc.

Voici d’abord dans leurs contours les plus serrés, — les seuls qui peuvent être exposés ici, — les linéaments essentiels de la production sous le régime de la concurrence libre.

Jusqu’ici, nous n’avons examiné le producteur que dans sa forme simple concentrée, que comme exclusivement producteur.

Pour mieux distinguer les traits dont la concurrence libre empreint la production sociale, observons-le dans sa forme double réelle, comme entrepreneur et comme travailleur.

Le sort des deux est naturellement déterminé par le prix que le produit trouve dans son aliénation et par le contingent que la concurrence libre donne à chacun des deux dans ce produit de production.

Il a été question plusieurs fois de cette loi du prix, et nous l’avons déjà exposée.

La valeur des produits apparaît d’abord dans le phénomène comme prix de marché, c’est-à-dire qu’elle dépend, dans chaque moment donné, isolé du rapport entre l'offre de ces produits et leur demande.

C’est la loi générale qui, intervenant dans le phénomène, détermine, sous la concurrence libre, tous les prix.

Mais, comme nous l’avons également déjà dit, cette loi se résout dans une autre, qu’elle a pour base et qui détermine ce rapport ; dans la loi que le prix des produits devient à la longue égal à leurs frais