Page:Lassalle - Capital et travail.djvu/204

Cette page n’a pas encore été corrigée

Vraiment ! Aujourd’hui, outre la possibilité de faire nous-mêmes les choses nécessaires, nous avons encore la faculté de l’obtenir d’un tiers ! C’est à gagner des convulsions, quand on écoute votre description de l’état de production ! Gela surpasse encore l’échange des produits superflus, dont le producteur ne fait pas usage lui-même ! (V. plus haut p. 81 et suiv.)

Ensuite, après avoir parlé de la scie du bûcheron, de la lime du serrurier et du chaudron de la lavandière dans un style si réfléchi, (le temps nous manque pour en faire une analyse plus détaillée) au point qu’aucune lavandière ne peut vous égaler, vous concluez par l’explication suivante de la concurrence libre :

« Ainsi, nous obtenons dans la concurrence un régulateur principal de la valeur. Déjà avant, nous avons reconnu la liberté comme l’élément du travail et de l’échange, comme l’autorisation de tous à tout entreprendre et à se vouer à toutes les occupations possibles, dans lesquelles ils espèrent trouver leur compte, et l’autorisation ultérieure de l’échange de tous avec tous, — c’est justement ce qu’on appelle la concurrence libre. »

Après avoir encore défini la concurrence libre comme un échange et l’avoir détaillée en une page, et après avoir couvert deux pages de quelques phrases banales contre le monopole, vous concluez dans un style pastoral, par l’onctueuse glorification de votre science et de votre instruction.

C’est tout ce que vous savez dire sur la concurrence libre. Au lieu de déduire de cette concurrence, qui est la clef de toutes les conditions économiques présentes, les lois du prix du marché,