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politique, à laquelle il n’appartient pas. Vous trouverez naturellement que nous attaquons votre grand maître au lieu de vous, qui ne faites que répéter, en gâtant et en défigurant, ce que disait là-dessus cette tête si peu économiste !

Mais vous non plus, vous ne vous sentirez pas abandonné.

Je disais donc : dans cette catégorie qui est plus gonflée, plus bouffie et plus malsaine que le ventre de John Fallstaff, toute définition économique a disparu, c’est pourquoi ce n’est plus du tout une catégorie économique !

Qu’est-ce qui n’est pas un service, monsieur Schulze !

Quand le matelot de Hambourg, après une navigation de plusieurs mois, est de retour dans les cabarets de Hambourg, les filles de joie de cette ville lui rendent un service incontestable ! Un député qui se vend au ministère ou y passe gratuitement par lâcheté, en immolant la politique de son parti sur l’autel de la patrie, — comme Löwe-Calbe dans le débat des douze millions a déclaré vouloir le faire — rend aussi un service à ce ministère. Certes ce ne sont pas des travaux, mais ce sont toujours des services, et surtout des services qu’il faudrait payer d’une manière bien singulière, s’ils doivent être payés, comme vous l’exigez, par le même travail qu’il épargne aux amateurs.

Un paillasse qui me fait rire au cirque me rend également un service, et si je voulais même estimer ce service comme un travail, je ne le paierais pas du même travail que l’amateur s’épargne par là, c’est-à-dire par l’effort que je dois prendre sur moi, pour me faire rire moi-même au même degré.

En écrivant ce livre je vous rends un grand service, monsieur Schulze. Car, bien que vous ne l’a-