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vous-même, car pour ce que vous nommez développement, il est égal qu’une matière quelconque soit traitée au commencement ou à la fin.

Rien n’est déduction, rien n’est développement de thèses d’abord exposées ; rien n’est succession ; c’est continuellement la même répétition tautologique d’affirmations absurdes et arbitraires. Ainsi vous pouvez traiter l’échange et la valeur, après avoir déjà traité avant le capital, et nous, obligés devons courir après, armé de notre fouet critique, nous devons nous résoudre à suivre tous les écarts de votre marche extravagante.

Tandis que le contenu réel de votre livre se résume en un seul mot : échange, échange, échange ! vous ne faites au point où nous en sommes que commencer la discussion sur l’échange, c’est-à-dire que, sous le titre d’intérêt particulier et d’échange, vous détaillez encore une fois en trivialités rebutantes tout ce que vous avez déjà dit avant et vous commencez (p. 29) à traiter ou plutôt à maltraiter l’intéressante catégorie économique de la valeur. Ici nous vous accompagnerons plus spécialement, puisque cela nous donnera l’occasion de faire des remarques positives sur cette question.

Dans la doctrine de la valeur, vous êtes fidèle à Bastiat (qui en général est l’unique source de votre sagesse) et à sa théorie connue du service que nous prenons à tâche de réduire, dans ce qui suit, à sa nullité intrinsèque absolue. Certes les bêtises les plus amusantes viennent de vous, car vous surpassez de beaucoup Bastiat qui, s’il n’était ni économiste, ni penseur, était au moins ce que les Français appellent un blagueur spirituel. Nous nous en tiendrons donc dans la suite à ce que vous avez d’essentiellement commun dans votre exposé avec Bastiat.