Page:Lassalle - Capital et travail.djvu/150

Cette page n’a pas encore été corrigée

Mais ici, monsieur Schulze, vous vous écrierez peut-être plein de fureur contre moi : Imbécile que vous êtes ! Ne voyez-vous pas que cette valeur de capital a été produite et vous a été transmise, comme au propriétaire de ces actions de chemin de fer, par les travailleurs du chemin de Cologne-Minden et par tous les autres groupes de travailleurs qui ont coopéré au même résultat ?

Certainement que je le vois, monsieur Schulze ! Et je me tue précisément dans tout cet écrit à vous le prouver ! Mais si vous le savez aussi, alors vous êtes trois fois démasqué.

Car alors vous saviez tout ce que je vous démontre ! Vous saviez alors que cette transmission n’est pas une transmission libre — car ces travailleurs n’ont rien voulu me transmettre — que surtout ce n’est pas une transmission juridique, car cette valeur de capital n’a été possédée juridiquement par personne avant moi, — comme c’est le cas dans le pillage, le vol, le jeu, — mais que c’est justement la transmission économique du procédé de production d’aujourd’hui qui consiste en ce que le surplus de travail du travailleur revient au capitaliste.

Alors vous savez tout, tout ce que nous discutons ! Alors vous savez le contraire de tout, de tout ce que vous avez dit aux travailleurs !

Maintenant je vous ai démontré trois ou quatre fois de quelle épargne et de quelles privations de nos capitalistes les capitaux européens se sont formés.

Mais je ne peux pas terminer ce chapitre sans admirer le classicisme avec lequel un de vos disciples plein de talents a résumé votre théorie du capital ! Puisque nous vous avons déjà admiré comme psalmiste et soliste, nous ne voulons pas