C’est justement pour cela que je vous dénonce particulièrement à votre patronne la Bourgeoisie, comme étant, ainsi que je l’ai démontré partout, un commis-voyageur impropre à son service, tout à fait incapable de représenter ses intérêts. Elle gagnerait vraiment à être défendue d’une tout autre manière, sinon par des raisons justes et convaincantes, du moins par des arguments plus intelligents et plus sérieux. Mais vous ne vous doutez pas même de ce que l’économie bourgeoise a réellement produit jusqu’ici ; vous ignorez même les couloirs de l’arsenal où vous deviez chercher vos armes, vous roi du monde social, comme MM. Georges Jung, Heinrich Bürgers et Hellwitz vous ont surnommé dans leurs discours publiés à Cologne. En outre, la chose par laquelle vous nuisez le plus aux intérêts de vos patrons et par laquelle vous trahissez le secret de leurs affaires, ce sont ces ruses cousues de fil blanc que vous employez pour les servir, ruses tellement grossières qu’elles dévoilent le secret de vos motifs et, par là, le fond de la cause que vous soutenez. Ces procédés-là ne peuvent inspirer à celui qui les comprend que la plus grande animosité contre cette cause que vous défendez de la sorte.
Je vous ai déjà montré le motif qui vous fait transformer le capital de travail accumulé en partie du revenu mise en épargne : mais vous aviez encore deux autres raisons pour cela. Si vous aviez défini devant les travailleurs le capital comme du travail accumulé, vous auriez pu craindre que cela ne fît naître cette question : Pourquoi nous travailleurs qui travaillons tant n accumulons-nous donc jamais ? tandis qu’en leur expliquant la chose comme une partie du revenu mise en réserve vous avez pensé : ils savent certainement qu’ils