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onces de café ou d’épices, la livre de riz ou de sucre qu’il achète, pour ses besoins momentanés, ne peuvent être considérés que comme des articles de consommation. »

Ces choses sont-elles capital ou non ? Si elles ne le sont pas, ce que vous nous dites (p. 22) : « Que les moyens d’existence ou le fonds pour le payement des salaires » constituent le capital, est faux, comme tout ce que vous direz encore là-dessus. Si au contraire elles le sont, il est faux que le capital soit ce qui n’est pas aussitôt employé à la satisfaction des besoins momentanés, personnels. Encore une fois, ces objets sont-ils capital ou non ?

Je demande une réponse nette !

Eh bien ! c’est là ce qu’on n’apprendra jamais de votre livre. Et si pour avoir une réponse à cette question on vous mettait à la torture, vous répéteriez toujours en balbutiant : pour un tel elles le sont ; pour un autre elles ne le sont pas.

Et moi non plus je ne peux donner encore au lecteur cette réponse ici. Car, pour se rendre maître de l’amas de contradictions dans lesquelles vous vous êtes enfoui, il faut prendre une tout autre voie. Ce chapitre n’est destiné jusqu’à présent qu’à éclairer votre chemin et à montrer les contradictions qui se jouent de vous. Pour nous orienter un peu, permettez-moi seulement une question : Écrivez-vous, comme vous le dites vous-même dans la préface de votre Catéchisme, un cours populaire d’économie politique ou un cours d’économie privée ? Traitez-vous de l’économie politique ou de l’économie privée, monsieur Schulze ? Et dans quel rapport se trouvent ces deux sujets l’un vis-à-vis de l’autre ?

Comme chaque ligne de votre Catéchisme le