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de comprendre combien ces deux questions sont séparées et différentes l’une de l’autre. Quand je vous demande ce que c’est qu’un homme, et que vous me donnez la description du procédé de sa naissance, est-ce une réponse à ma question ?

Vous-même ne voulez pas du tout traiter ici l’origine du capital. Ce n’est que plus tard (p. 24), que vous faites un chapitre particulier intitulé b) Origine du capital. Donc ce n’est que là que doit être traitée l’origine du capital. Ici, conformément à votre titre, nous devons apprendre à connaître de vous l’idée du capital, et vous nous la donnez en disant que le capital est la partie de la fortune ou du revenu « qui n’est pas » immédiatement consommée, « qui n’est pas employée à nos besoins immédiats », qui est « accumulée et consacrée à un usage et à une utilisation de longue durée pour l’avenir » c’est-à-dire, vous nous exposez vos idées sur l’origine du capital. »

N’avez-vous pas honte, monsieur Schulze ? Ne sentez-vous pas, vous, cerveau embrouillé, que celui qui veut se poser devant le peuple, devant les travailleurs, en professeur populaire, doit posséder au moins les éléments indispensables de logique ? Je dis les éléments, parce que vous manquez même de ceux-là ! Mais, en réalité, un professeur populaire doit posséder la plus haute logique, la plus complète lucidité de pensée, et connaître à fond son sujet pour pouvoir l’exposer dans toute sa clarté comme un tissu qui va toujours se développant de soi-même.

Pour parler aux travailleurs il faut, étonnez-vous autant que vous voudrez de cette remarque, un bien plus haut degré d’instruction que pour parler à des étudiants du haut d’une chaire.

Au lieu de cela, cette ignorance totale de la