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Mais, plus tard, vous cherchez vous-même dans le chapitre d) Crédit et rente du capital, p. 29, à expliquer les intérêts et la rente, c’est-à-dire le revenu comme provenant de la force productive du capital !

Tout cela n’est rien !

Tout cela est parfaitement conforme aux besoins de chaque page de votre Catéchisme. Là c’est le revenu qui provient du capital, ici c’est le capital qui provient du revenu ! Comme c’est le capital qui rapporte le revenu, celui qui dit revenu dit en même temps revenu du capital. En résumé, votre définition veut dire que le capital est une certaine partie du revenu du capital !  !  !

Grand Schulze !

Sans être doué d’une grande sagacité, on devine facilement ce que cette confusion chaotique a produit dans votre tête de juge. Probablement vous avez vu un jour à Delitsch quelqu’un qui avait mille thalers de revenu en mettre cinq cents en réserve et les placer ensuite comme capital. Et aussitôt vous pensez, comme on le verra plus tard, que c’est là le procédé de la formation historique du capital, que c’est le même procédé qui préside à la formation européenne du capital d’aujourd’hui. Mais, si cela était môme aussi vrai que c’est faux, et que c’est seulement une idée puérile et ridicule, de présenter la chose, ne voyez-vous pas, monsieur Schulze, que ce procédé de la formation du capital n’a rien de commun avec le sujet qui vous occupe ? Car,

2) Vous voulez et vous devez nous donner ici l’idée du capital, vous voulez et devez nous dire ce que c’est que le capital, et au lieu de cela, vous nous dites comment, selon vous, le capital se forme.

Votre érudition ne vous met-elle pas en état