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peut complètement chasser. Les lavages alors, préférablement au pansement ordinaire qui irrite toujours la peau en la rendant plus sensible et par suite plus impressionnable aux agents extérieurs, remplissent très bien le but désiré, c’est-à-dire entretiennent béants les pores, circonstance, nous l’avons vu, très favorable au maintient de la santé. En outre, l’assimilation des aliments est favorisée comme le prouvent les expériences de M. Cheval, et l’engraissement s’opère dans les meilleures conditions désirables. D’ailleurs, on est d’autant plus autorisé à se rallier à cette manière de voir, que souvent dans nos campagnes nous voyons des animaux soumis à l’engrais dans un état de malpropreté répugnante et vraiment déplorable, circonstance qui les force à se gratter, à se lécher presque continuellement ; leur repos est ainsi troublé, ils éprouvent enfin un malaise inévitable, toute chose qui, on le conçoit maintenant, tourne au détriment du propriétaire dans le but qu’il poursuit. Du reste, avouons le, le mal est d’autant plus sérieux, qu’aujourd’hui encore il n’est pas difficile de trouver des cultivateurs qui sont loin de considérer cette malpropreté comme nuisible à l’engraissement ; et on sait toutes les difficultés que l’on rencontre lorsque l’on parle de progrès à des gens à idées préconçues, très disposés à ne sortir que par eux-mêmes de la vieille routine de leurs devanciers. Aujourd’hui cependant qu’un rayon de lumière commence à se répandre sur cette question, les propriétaires instruits et soigneux exploitent cette source féconde en avantages, et au concours de Poissy, les lauréats usent de cette pratique intelligente.

Nous bornerons ici ce que nous avions à dire de la pratique du tondage chez nos grands animaux domestiques ; nos conclusions, nous osons l’espérer, ressortiront naturellement, et d’une manière positive, il nous semble, des consi-