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dité, au point qu’elle semblait insuffisante tandis que le lot non tondu ne pouvait achever la sienne. Au bout de 6 mois d’un pareil régime, les 6 bœufs tondus avaient gagné 23 kilog. par tête sur les 6 non tondus.

Pour pousser plus loin ses essais, M. Cheval augmenta, après ces deux mois, la ration de tourteau de 1 kilog. par jour et par tête, et après une nouvelle période de deux mois, il constata encore 14 kilog. par tête d’augmentation sur le lot tondu. Enfin, dans une troisième expérience il nota 5 kilog par tête ; ce résultat avait été obtenu un mois après le précédent. En résumé, pendant la première période de 60 jours les tondus avaient gagné 23 kil. par tête, de plus que les non tondus ; pendant la seconde période de 60 jours, également, les tondus ont gagné 14 kil. de plus par tête ; enfin, pendant la troisième période de 30 jours seulement, 5 kil. par tête. Ce qui, en somme, nous amène à conclure que la différence totale au profit des tondus était de 42 kil. poids brut ; ce qui, évalué à 0 fr. 60 le kilog., fait une plus value de 25 fr. 20 par tête d’animaux à l’engrais dans l’espace de 5 mois. Pour arriver à un bénéfice net, nous devons retrancher les frais d’opération du tondage, lesquels frais sont peu élevés, l’opération dans ce cas pouvant être faite grossièrement. M. Cheval les évalue à 2 francs seulement ; mais en supposant même qu’ils s’élèvent du double, nous restons encore en face d’un bénéfice réel très considérable qui bien sûrement mérite d’attirer l’attention des propriétaires éleveurs.

M. Cheval, enfin, conseille comme complément de la tonte des lavages au savon et des rinçages à l’eau tiède. Cette pratique ne peut être qu’un complément avantageux de l’opération ; elle lui vient en aide, en effet, en débarrassant la peau des matières étrangères, poussière et autres, que le ciseau ne