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du chien, du lion, de l’hyène, les glandes temporales de l’éléphant, les faciales des chauves-souris, ne sont que des modifications de ces glandes dont le produit varie autant que la forme. Positivement alors nous nous trouvons embarrassés dans l’explication des vues de la nature ; mais ce qu’il nous importe surtout de savoir et ce que nous ne pouvons révoquer en doute, c’est que, comme l’a dit le poëte de Château-Thierry : « Dieu a bien fait ce qu’il fait ». Tout, en effet, est parfait dans les œuvres de la nature : la perfection ne peut être du fait de l’homme. C’est ainsi que fatalement nous sommes tributaires de ses lois, et que nous devons les favoriser, alors que des circonstances inhérentes à la domesticité chez nos animaux sont venues troubler les rouages, les moteurs de la vie !

Par conséquent, pas le moindre doute que ces importants organules de la peau doivent jouer un rôle important dans les phénomènes de la nutrition, et que leur perturbation entraîne des états morbides dans toute la machine animale, dans tout l’organisme, en un mot. Les organes fonctionnels de l’économie remplissent leur but en faisant servir à leur usage des produits qui proviennent des aliments ; et comme tout ce qui fonctionne donne naissance par ce seul fait, à des matériaux usés, ces derniers éléments, désormais inutiles, nuisibles mêmes au jeu des fonctions, doivent être rejetés au dehors. L’économie s’en débarrasse par trois voies principales : les reins, la peau et la muqueuse respiratoire. Mais nul organe ne prend à ce travail une plus large part que la peau. Nous le savons déjà, cette membrane tégumentaire transpire, et cette transpiration, si faible qu’elle paraisse dans les conditions ordinaires, n’en est pas moins importante au point de vue final de la dépuration du sang, du fluide nutritif.