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traires à celles émises par ce célèbre médecin ; qu’il nous soit seulement permis de faire observer qu’en exagérant sans doute un peu, ses assertions ne restent pas moins d’accord avec les lois de la physiologie.

La peau est une sorte d’appareil excréteur donnant issue d’une manière incessante à des produits liquides et gazeux dont l’expulsion est nécessaire à l’entretien de la santé. Elle exhale la sueur, et sécrète la matière sébacée, les poils, la corne et enfin des épithéliums colorés ou incolores. Ce tégument, a dit Ewards le premier, est le siége, à son extérieur, d’une évaporation tout-à-fait physique analogue à celle qui s’opère sur toutes les surfaces chaudes et humides exposées au contact de l’air ; puis il y a dans son tissu une sécrétion spéciale dont le produit, versé sur l’épiderme, doit y être enlevé le plus souvent par évaporation.

On rencontre, disons-nous, dans le tissu de la peau des organes préposés à la sécrétion de la sueur. Des glandes, dites sudoripares remplissant ce rôle ; elles sont encore assez peu connues en ce qui concerne nos animaux ; on les voit situées dans la couche profonde du derme, parfois dans le tissu cellulaire sous-jacent. Un glomérule glandulaire résultant de l’enroulement d’un tube à peu près uniforme et un canal excréteur sinueux s’ouvrant à la surface de l’épiderme par un orifice très étroit, constituent toute l’organisation de ces organules microscopiques.

Breschet, Roussel de Vauzème, Gurtl, Duvernoy, les ont décrites avec beaucoup de soin sur l’homme et en ont donné une description parfaite. M. Colin (Traité de physiologie, Sécrétions) les a étudiées chez les divers animaux domestiques. « Elles sont, dit-il, très développées chez le cheval, notamment à la région inguinale, ainsi que chez les moutons ; mais elles sont fort petites chez le chien, si ce n’est à la peau