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vous me donnerez pour vingt millions de fer. Vous n’aurez point d’argent à exporter de la Suède. Cédez ces denrées à des marchands, ils paieront des droits d’entrée ; vous vous débarrasserez de vos fers, cela m’arrangera. J’ai besoin de fer à Anvers, et je ne sais que faire des denrées anglaises.

« Soyez fidèle au traité du 24 février ; chassez les contrebandiers anglais de la rade de Gothembourg ; chassez-les de vos côtes, où ils trafiquent librement ; je vous donne ma parole que, de mon côté, je garderai scrupuleusement les conditions de ce traité. Je m’opposerai à ce que vos voisins s’approprient vos possessions continentales. Si vous manquez à vos engagements, je me croirai dégagé des miens.

« Je désire toujours m’entendre amicalement avec Votre Altesse Royale ; je verrai avec plaisir qu’elle communique cette réponse à Sa Majesté Suédoise, dont j’ai toujours apprécié les bonnes intentions.

« Mon ministre des affaires étrangères répondra officiellement à la dernière note que le comte d’Essen fait mettre sous mes yeux.

Cette lettre n’étant à autre fin, etc.

Napoléon.