core par la signature que nous venions de lui donner, que parce qu’il tenait notre secret, et qu’il savait désormais comment nous faire arriver à tout ce qu’il lui plairait.
L’Empereur m’a fait venir vers midi. Il finissait de prendre une tasse de café et achevait une lecture. Il m’a dit de m’asseoir, et s’est mis à causer. Dans le cours de la conversation, un mot m’a fait comprendre qu’il savait déjà notre détermination de la veille ; mais il a gardé un silence entier sur la chose même, et il n’en a plus été question aujourd’hui ni plus tard. Après son déjeuner, l’Empereur s’est mis à se promener dans les deux pièces. La conversation a conduit à des anecdotes des temps antérieurs. Siéyes en faisait les frais. L’Empereur racontait qu’aumônier des princes d’Orléans, et leur disant un jour la messe, quelque chose d’imprévu les fit sortir successivement durant l’office.