Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome II.djvu/222

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

du champ de bataille qui resta aux Français. Dans la nuit, l’armée française commença un mouvement pour se placer derrière l’Elster et se trouver en communication directe avec Erfurt, d’où elle attendait les convois de munitions dont elle avait besoin. Elle avait tiré plus de 150.000 coups de canon dans les journées des 16 et 18. La trahison de plusieurs corps allemands de la confédération, entraînés par l’exemple donné la veille par les Saxons, l’accident du pont de Leipsick, qui sauta à contretemps, firent que l’armée, quoique victorieuse, éprouva par ces funestes évènements les pertes résultant ordinairement des journées les plus désastreuses. Elle repassa la Saale au pont de Weissenfeld ; elle devait s’y rallier, y attendre et recevoir des munitions d’Erfurt, qui en était abondamment approvisionné, lorsque l’on eut des nouvelles de l’armée austro-bavaroise. Elle avait fait des marches forcées ; elle était arrivée sur le Mein, il fallut donc marcher à elle. Le 30 octobre, l’armée française la rencontra rangée en bataille en avant de Hanau, interceptant le chemin de Francfort. Quoique forte, et occupant de belles positions, elle fut culbutée, mise en déroute complète, chassée de Hanau, qu’occupa le comte Bertrand. Le général de Wrède fut blessé. L’armée française continua son mouvement de retraite derrière le Rhin, et re-